» Mais est-ce une fatalité que les sols de nos jardins subissent ainsi les effets du climat ? »

C’est ainsi que nous devons nous tourner vers les habitants des forêts : les arbres, les arbustes, les champignons, la microfaune du sol et les produits de la forêt : la litière de feuilles et de bois mort. Le constat est sans appel. En forêt, il n’y a pas d’érosion et si le sol peut donner l’impression d’être sec, ce n’est que superficiellement. L’air de la forêt est frais, humide. Un chêne adulte transpire par son feuillage entre 250 à 400 litres d’eau par jour. Imaginez la quantité à l’échelle d’une forêt…
La forêt crée l’aggradation du sol, un cercle vertueux qui se suffit à lui-même. La forêt comme exemple à suivre. Dès les débuts de la Permaculture, dans les années 70, l’arbre et son milieu naturel jouent un rôle central. Se refusant d’utiliser la terre fertile de la forêt après l’avoir brûlée, la Permaculture préfère laisser le milieu vivant pour en profiter durablement.
Il est fréquent de voir dans un projet permacole (design), des surfaces boisées servir de brise-vent et d’abris pour les animaux de la ferme ou encore, se transformer en forêt nourricière dans lesquelles sont produits fruits et légumes…
L’agroforesterie quant à elle propose d’associer les arbres aux pratiques agricoles les plus courantes. Par exemple, de grandes cultures de céréales sont pourvues de rangées d’arbres dont les bienfaits sont multiples : les feuilles mortes viennent nourrir le sol, les racines remontent des nutriments des profondeurs et permettent à l’eau de ruisseler vers les nappes phréatiques… par ailleurs, ces plantations freinent le vent et offrent ce qu’il faut d’ombre aux cultures.
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